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DESCRIPTIF

Le service son à la Comédie-Française existe depuis 1980, ce qui peut sembler relativement ancien, mais dans cette "vieille" maison qui existe depuis 1680, c'est le service technique rattaché aux spectacles le plus récent.

 

Un peu d'histoire...

La bascule vers le numérique...

Et la diffusion ?

Et puis... 2006: La vidéo

 

Un peu d'histoire...  

Rares sont les personnes à la Comédie-Française qui se souviennent des débuts du son dans les spectacles.


À l'origine, dès que les besoins de diffuser de la musique enregistrée se font sentir, un à deux techniciens volontaires, sont détachés du service électrique.
Ils diffusent des disques du commerce à l’aide de grosses platines Siemens et mixent sur une table de mixage... à 3 entrées.
La diffusion est assurée par quelques enceintes dont la puissance révolutionnaire pour l’époque, ferait rire aujourd’hui.
Pour savoir où démarrer sur le disque, une marque de peinture blanche est appliquée à l’endroit où poser le saphir.
Quand des voix off sont nécessaires, le ou les comédiens concernés se rendent dans un studio parisien pour enregistrer ces voix qui sont ensuite gravées sur disque.


Lors de l'archivage complet des bandes sons de la Comédie-Française fait en 2002, nous avons retrouvé toutes sortes de support audio: Des vinyles spécialement pressés pour certaines créations, beaucoup de bandes magnétiques, mais aussi des K7 audio, des DAT, des Minidiscs et des CD.
Le plus ancien support audio daté que nous ayons retrouvé remonte à 1954, mais nous avons aussi retrouvé des cylindres qui sont probablement bien antérieur !

 

Avec l’arrivée des magnétophones à bande, le travail se trouve grandement facilité.
Les enregistrements peuvent se faire directement au théâtre, les morceaux de musiques peuvent, à l’aide de ciseaux et d’adhésif, êtres montées dans l’ordre du spectacle.


La modernisation continue avec l’arrivée d’une console stéréophonique beaucoup plus grande... 12 entrées !
Plus question de diffuser le son depuis une passerelle située dans la cage de scène, au lointain.
Il faut une régie son plus importante permettant de réunir amplis, dispatching et autres périphériques.


En 1980, un espace est alors aménagé pour accueillir une régie son et une régie lumière au-dessus du "poulailler" (au niveau du 5ème balcon).
Le son devient enfin un service autonome à part entière, avec sa propre régie et sa propre équipe de 3 régisseurs son.


À cette époque, avec l’explosion des techniques, l’arrivée du Compact Disc et de l’informatique, arrive aussi une nouvelle console, une Neve 51.

La bascule vers le numérique...  


Puis en 1997, face aux besoins de plus en plus exigeants des créations, et pour permettre en pré production une édition et des montages précis, il devient urgent de passer au numérique et d'uniformiser les supports.


Le service son opte alors pour un DDO de chez Audio Follow.
C'est un ensemble logiciel + hardware (PC dédié + cartes son + télécommande physique) à la base créé pour la radio, qui contient deux lecteurs stéréo (capable de lire des fichiers 44,1 KHz et 48 KHz au format PCM) mais qui convient très bien aux besoins des spectacles de l'époque.
En effet, le DDO permet des envois instantanés, des recalages immédiats et des enchaînements jusque-là difficilement réalisables.


Quand les créations l'imposent, les bandes son du DDO sont complétées par un DAT, un CD, un Minidisc, ou même un des anciens Studer A80 que nous gardons à tout hasard.
Tout ce petit monde passe à l'époque par la console Neve, mais celle-ci se retrouve progressivement limitée au niveau du nombre de ses sorties, les points de diffusion sur le plateau et dans la salle se multipliant à la demande des metteurs en scène.

 

En 2002, une évolution importante: Le service décide alors d'investir dans une console numérique: Le choix se porte sur la Yamaha PM1D qui vient de sortir. Nous achetons la deuxième PM1D vendue à un théâtre en France.


La chaîne numérique est donc complète: Des machines jusqu'en sortie de console.
Grâce notamment aux mémoires de scènes et aux "Time fade" de la PM1D, le travail en régie est considérablement simplifié et fiabilisé.

 

Au cours de l'été 2004, suite à notre demande insistante et aux exigences de plus en plus pointues des spectacles, une régie directement ouverte sur la salle est créée.


Jusqu'alors installés dans une régie fermée qui ne permettait ni de voir, ni d'entendre en champ direct les spectacles, avec pour tout repères un retour vidéo sur TV et un retour audio sur une paire d'enceintes, il nous devenait difficile d'assurer certains spectacles.

Cette nouvelle régie ouverte, au deuxième balcon en fond de salle nous permet désormais de travailler avec finesse et en immersion dans les spectacles.

 

En 2005, dans l'idée de réduire le nombre de machines différentes à déclencher en spectacle, le service délaisse le DDO et acquiert Séquenceur Histoires.
Désormais, tous les sons sont déclenchés par un simple clavier d'ordinateur, et sortent de la même machine, en numérique, directement vers la PM1D via une carte son.


Le duo Séquenceur Histoires / PM1D fonctionne parfaitement et permet des constructions et des enchaînements complexes jusqu'alors impossibles, et qui ont de plus l'avantage de rester à tout moment modifiables.


Depuis, nous n'avons jamais été limité par cette combinaison et nous avons toujours pû répondre aux différentes demandes.
Bien entendu et en contrepartie, comme il s'agit de matériel à base d'informatique, selon la complexité de certains besoins, la programmation peut parfois nécessiter un certain temps.

Et la diffusion ?

Du fait de cette longue évolution, le système de diffusion s'est lui aussi développé de manière progressive.

Les ajouts successifs de points de diffusion fixes supplémentaires à différentes époques ont mené à une configuration assez particulière (il faut bien le reconnaître) mais qui fonctionne relativement bien:

Le système, assez composite, s'articule autour de 4 UPA 1P et d'un sub 650-P Meyer Sound qui constituent la diffusion de face.

Le reste (Nexo PS8, Klinger Favre Théa 38 et D25, Bose 802, Meyer Sound UPM-1) vient, soit combler certaines zones délicates de la salle, soit servir comme point de diffusion à part entière.

(voir Diffusion - Installation fixe).

Sur ce dispositif fixe, la "spatialisation" des sons fonctionne bien dans la plupart des cas.

 

Il nous arrive cependant assez fréquemment d'ajouter à ce système des points de diffusion supplémentaires qui viendront s'adapter aux décors, soit pour combler des zones masquées par certains éléments de décors, soit pour servir ce décors ou donner vie à des accessoires...

Là aussi, le parc d'enceintes mobile est éclectique: Bose 102, Meyer Sound MM4 et UPM-1P, A2T, Klinger Favre Théa 20... ou même un récepteur HF, un ampli et un HP de voiture cachés dans un vieux phonographe, une poupée, ou dans un poêle à charbon (pourquoi pas ?), bref, de quoi faire face à la plupart des besoins.

(voir Diffusion - Éléments mobile).

 

Par ailleurs, les 3 salles de répétitions elles aussi disposent de système de sonorisation sommaire:

Lecteurs CD ou MD, petite console, amplificateurs et 2 ou 4 points de diffusion.

(voir Diffusion - Salles de répétitions).

Et puis... 2006: La vidéo

Pour les besoins de Cyrano de Bergerac, mis en scène par Denis Podalydès, une nouveauté importante dans notre service: la vidéo.

Pour tout ce qui concerne la vidéo, c'est par ici !

 

 

En marge du travail de création et des régies des spectacle, notre service gère aussi:

• Le système intercom

• Le réseau vidéo interne

• La maintenance et les "bricolages-sur-mesure" pour les nouvelles productions