La régie
vidéo est apparue à la Comédie-Française
en 2006, à l'occasion de la création de Cyrano
de Bergerac, mis en scène par Denis Podalydes.
Il y avait
bien eu auparavant quelques projections nécessitées
par certaines mises en scène, mais l'équipement
utilisé (projecteurs 35 mm ou diapo) était
généralement loué et géré par
le service électrique.
Les projecteurs
35 mm utilisés à l'époque, malgré leur
excellente qualité et le "grain" propre à la
pellicule, restaient cependant assez figés, peu souples à l'utilisation,
assez imposants, bruyants, et occupaient la plupart du temps
la loge présidentielle, condamnant ainsi au public
les 8 meilleures places de la salle.
Pour les
besoins de mise en scène de Cyrano de Bergerac, les
moyens étaient conséquents:
Il s'agissait
de projeter sur deux surfaces différentes: l'ouverture
complète du cadre de scène (11 m x 8 m), ainsi
que sur un écran de 4 m x 3 m installé légèrement
en biais et en hauteur.
Il fallait
aussi pouvoir filmer une zone du plateau qui n'était
pas visible du public et projeter en temps réel ces
images sur un écran.
Les nouvelles
techniques et les outils en matière de vidéoprojection
qui s'étaient considérablement développées
et fiabilisées depuis, avec notamment l'apparition
du numérique, ont laissé entrevoir des possibilités
inimaginables auparavant, un encombrement sérieusement
réduit, une souplesse d'utilisation et une fiabilité accrue,
permettant de satisfaire aux besoins de cette mise en scène
et des autres à venir.
La décision
fût donc prise de créer un service vidéo
faisant partie intégrant du service son.
Cela imposa
des aménagements conséquents: La création
d'un local fermé et refroidi accueillant le vidéoprojecteur,
un local dédié à la régie vidéo,
un réseau complet de liaisons vidéo communiquant
entre la scène, les dessous de scène, la fosse
d'orchestre, le local vidéoprojecteur et bien sûr
la régie vidéo, mais aussi l'acquisition d'une
station de montage.
Dans l'urgence
de la création de Cyrano de Bergerac, nous avons d'abord
dû appréhender, avec l'aide précieuse
d'un consultant d'Artabase,
l'ensemble de ce nouveau système sans même avoir été formés.
Mais bien évidemment,
il fallait à terme passer par de la formation afin
de devenir autonomes, de maîtriser complètement
la chaîne vidéo, de pouvoir réagir en
cas de problème technique et de gagner en efficacité et
en temps lors des créations suivantes impliquant de
la vidéo.
La station
de montage reposant sur un MacPro Core 2 Duo 2x3 GHz, la
suite Final Cut Pro 6.0 et une carte Black Magic Deck Link,
nous avons donc suivi une formation adaptée à nos
besoins sur Final Cut Pro avec les
Lapins Bleus.
De même,
l'ensemble du dispositif étant piloté à l'aide
de Medialon Show Manager, nous avons aussi suivi une formation
sur mesure sur la programmation de Medialon avec Artabase.
D'autres
formations dans des domaines complémentaires sont
envisageables, comme par exemple la prise de vue, les effets
spéciaux (Motion, Live Type, After Effects), ou l'étalonage
vidéo et le traitement des images (Color),...
Ces formations
viendront avec le temps et en fonction des besoins et demandes
que nous rencontrerons au fil des futures productions.
Cependant,
nous sommes déjà en mesure d'acquérir pratiquement
n'importe quel type de support vidéo grâce à nos lecteurs
/ enregistreurs ,
d'éditer et de monter si besoin les médias
importés dans Final
Cut Pro, et de les projeter de différentes manières
avec notre vidéoprojecteur
Christie Roadster S 16K.